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Face au Japon, l'Australie arrache sa première victoire, 3-1
LEMONDE.FR | 12.06.06 | 18h29 • Mis à jour le 12.06.06 | 18h38
alheur au vaincu ! Dans un groupe composé de l'Australie, le Japon, le Brésil et la Croatie, la première rencontre opposant l'Australie et le Japon faisait figure de match couperet pour les deux équipes, tant on imagine mal l'une de ces deux nations inquiéter sérieusement le champion du monde en titre.
OPPOSITION DE STYLE
Les Australiens n'ont pas souhaité aller contre leur réputation de joueurs "virils", voire brutaux. En effet, l'arbitre égyptien de la rencontre, Abd El Fatah, n'attend pas plus de 30 secondes avant de siffler la première faute australienne : Bresciano fauche Nakata à un mètre de leur surface de réparation. Le coup-franc heurte le solide mur australien.
Le premier quart d'heure de la rencontre commence sur l'opposition de style attendue : puissance contre vitesse. La rencontre est sans temps mort. Les deux équipes traversent simultanément le terrain pour inquiéter la défense adverse, le milieu de terrain ne pèse pas dans cette rencontre débridée. Le premier gardien à être sérieusement inquiété est le japonais Kawaguchi, sur un premier tir du capitaine australien Viduka, suivi par une reprise de même Viduka qui ne trouvera pas le chemin des filets (5e minute).
Les Australiens ont beau peser chaque minute davantage sur la défense adverse, l'ouverture du score est néanmoins nippone. A la 26e minute, Nakamura centre devant le but australien. Légèrement bousculé, le gardien manque sa sortie et le ballon termine sa course au fond des filets. Mark Schwarzer, gardien du club anglais de Middlesbrough et de l'Australie, peut créditer ce but à son compte.
La fin de la première mi-temps se termine comme elle a commencé, sur un rythme élevé imprimé par les Australiens. Néanmoins les Japonais rentrent au vestiaire avec un but d'avance. Un but qu'ils doivent davantage à la maladresse de la défense australienne qu'à leur propre prestation offensive.
MANQUE DE LUCIDITÉ
La seconde mi-temps démarre un ton en dessous. Malgré leur retard au score, les Australiens ne parviennent pas à construire leurs offensives, qui, généralement, se terminent par un contre japonais. A plusieurs reprises, les Japonais ont même l'occasion de se mettre définitivement à l'abri d'un sursaut australien. Mais un manque de lucidité dans les derniers gestes des attaquants nippons hypothèque toutes leurs actions offensives.
Le tournant du match ? peut-être la 53e minute où le défenseur nippon Tsuboi s'écroule à terre, victime de crampes. Il reste pourtant environ 40 minutes à jouer, autant dire une éternité. Les Asiatiques paient la première mi-temps passée en sur-régime, du fait de la cadence imposée par les Australiens.
A la 84e minute, Tim Cahill, milieu de terrain d'Everton, égalise d'une frappe des six mètres, sonnant le glas de la résistance nippone. Cinq minutes plus tard, c'est ce même Cahill qui désespère les supporteurs japonais avec un second but qui donne l'avantage à l'Australie.
En cinq minutes, les Japonais perdent la victoire, puis le point du match nul, et peut-être même l'espoir d'aller plus loin, en encaissant un troisième but à la 92e minute, signé Aloisi.
Grâce à cette victoire 3 à 1, l'Australie peut espérer passer le tour de poule en cas de performance sur la Croatie, voire le Brésil. Comme prévu, les Australiens ont également gagné le match de l'équipe la moins fair-play avec quatre cartons jaunes contre deux pour leurs adversaires. Le Japon aura bien du mal à rééditer son parcours de 2002, où il s'était hissé en huitième de finale.
Le Monde.fr